.png)
Sélection de la laine
La laine, matière première essentielle, est au centre de mon travail. Pour obtenir un fil de qualité, pas de mystère : chaque étape de sélection et de tri compte. Vous pouvez découvrir tout ce processus ici.
Collecte et tri
Les qualités de la laine varient d'une race de moutons à une autre, mais aussi d'un élevage à un autre, en fonction du mode d'élevage, de la période d'agnelage et de la santé des animaux. La laine sera de bien meilleure qualité si elle est issue d'un troupeau en bonne santé (je vous en raconte davantage sur le mode d'élevage des moutons dans les Hautes-Pyrénées ici). Une laine de qualité signifie des fibres solides, longues, ondulées et fines, et une belle couleur. La sélection de la laine est donc une première étape primordiale.
Une fois par an, la tonte est réalisée par des professionnels. Je me rends alors en France pour collecter la laine dans le Val d'Azun directement auprès des éleveurs.
Pour fabriquer un fil de qualité, il faut d’abord sélectionner les meilleures fibres, celles qui répondent aux critères que j’explique plus haut. Certaines parties d’une toison ne conviennent pas : elles peuvent contenir des poils grossiers ou du jarre (pour en savoir plus sur la structure de la laine, je vous invite à consulter l’article dédié sur mon blog). Ces parties ne sont donc pas retenues.
Vient ensuite l’étape du tri, que je réalise entièrement à la main. Mais en quoi consiste-t-il exactement ? Une toison fraîchement tondue contient souvent de la poussière, des débris végétaux comme du foin, ou encore des zones souillées par des crottes. Tous ces éléments sont enlevés minutieusement à la main.
C’est un travail long et parfois fastidieux, mais essentiel. Ici, aucun produit chimique n’est utilisé pour éliminer la matière organique : tout est fait dans le respect de la laine et de son authenticité.
Caractéristiques des laines sélectionnées
La laine de la brebis lourdaise se distingue par la longueur de ses fibres, qui assurent la solidité du fil. Elle est également très gonflante, et une fois lavée, elle révèle une belle teinte écrue, lumineuse et chaleureuse. Chez certaines brebis, plus rares, la toison prend une magnifique couleur brun foncé, presque noire. Je garde précieusement ces toisons particulières pour les intégrer à certaines de mes créations artisanales ou dans la production de fil.
De son côté, la laine de tarasconnaise, d’un blanc ivoire, apporte finesse et gonflant. En l’associant à celle des lourdaises, je crée un mélange unique, qui met en valeur les qualités complémentaires de ces deux races locales pyrénéennes.
