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  • Inspirations tricot avec les fils Azun et Peira Sport

    Voici plusieurs idées créatives et inspirations tricot avec les fils Sport des gammes Azun et Peira en laine des Pyrénées, que ce soit avec un seul écheveau ou plusieurs ! Caractéristiques des fils Azun et Peira Sport Azun  et Peira sont composés à 100% de laine des Pyrénées , rigoureusement sélectionnée, récoltée et triée à la main  dans le Val d'Azun et transformée à la filature artisanale de Niaux. Il s'agit d'un mélange de laines de brebis lourdaises et tarasconnaises , deux races de brebis locales. Le fil Azun  est disponible dans sa belle couleur écrue naturelle  ainsi que dans une gamme de plusieurs couleurs , obtenues par teinture végétale  et sans mordant à l'alun  grâce à l'expertise de l'Atelier Myrobolan situé à Felletin dans la Creuse. Le fil Peira  est disponible dans sa couleur naturelle gris chiné, obtenue en mélangeant de la laine écrue et noire. Des fils entièrement transformés en  France et traçables ! Les fils Azun (2 brins, 290 m / 100 g) et Peira (2 brins, 275 m / 100 g) sont disponibles sous forme d' écheveaux   de 100 g, pelote  de 50 g dans plusieurs coloris, ou sous forme de cônes  au kg en couleur naturelle. Ils se tricotent avec des aiguilles 3 - 3,5 mm et peuvent être tricotés ensemble ! Echantillon après blocage (jersey) avec   Azun   sur 10x10 cm 23 mailles * 35 rangs avec aiguilles 3 mm 20 mailles * 33 rangs avec aiguilles 3,5 mm Echantillon après blocage (jersey) avec   Peira   sur 10x10 cm 23 mailles * 36 rangs avec aiguilles 3 mm 22 mailles * 34 rangs avec aiguilles 3,5 mm Les fils Azun et Peira sont authentiques : ils se caractérisent par un toucher sec , de la rondeur et du gonflant mais ne piquent pas ! Ils reflètent le terroir local et rendent ainsi hommage aux brebis qui pâturent dans les prés et les estives.  Voici maintenant plein d' idées de tricots  pour vous créer une garde robe durable  en laine naturelle des Pyrénées :) Bon tricot ! Avec 1 écheveau de fil sport, je tricote un bonnet ! Il vous suffira d'un seul écheveau pour tricoter un bonnet ! J'ai par exemple tricoté le #weekendhat de PetiteKnit dans le coloris bleu de campêche. C'est un bonnet comportant un double pli sur les bords, donc il tient bien les oreilles au chaud. Il a une bonne tenue et est agréable à porter. Pour les accessoires de tricot, il vous faudra des marqueurs de maille pour marquer le début du tour et les positions des diminutions, des aiguilles circulaires 60 cm pour la partie principale et 80 cm pour tricoter en magic-loop le petit diamètre de la pointe du bonnet. Weenkend hat par PetiteKnit https://www.ravelry.com/patterns/library/weekend-hat-5 Faites vous plaisir en choisissant l'une des merveilleuses couleurs végétales de la gamme Azun ! Avec 2 écheveaux, je tricote un châle ou un bonnet doublé ! Un exemple de modèle que l'on peut tricoter avec n'importe quelle quantité de laine, c'est le #sophieshawl de PetiteKnit. Il suffit de peser la quantité de laine à disposition et d'en utiliser la moitié pour chaque partie du modèle. J'ai tricoté moi-même le #sophieshawl avec le fil Azun Worsted (l'autre fil de la gamme Azun) ce qui donne une grande écharpe moelleuse parfaite pour l'hiver, mais il est tout à fait possible de le tricoter avec le fil Azun Sport , pour un rendu plus fin. Je vous propose aussi un modèle de bonnet tricoté en double avec différentes couleurs pour effet original et unique ! C'est le bonnet Méli mélo que j'ai tricoté avec les fils Azun Sport dans les coloris Bleu de campêche et Rose quebracho. Vous trouverez le modèle ici ! Avec 3 écheveaux, je tricote une veste ! J'ai récemment tricoté une petite veste pour l'été, la veste Forest Keys de Teti lutsak . C'est un modèle sans manche avec des motifs jacquards. Il ne m'a fallu que deux écheveaux de la couleur principale et un écheveau dans la couleur contrastante (et il m'en reste !). Pour en savoir plus sur ce tricot, je vous invite à lire l'article de blog dédié. Avec 4 écheveaux et plus, je tricote un pull ! C'est le printemps ! Il est temps de quitter les gros pulls d'hiver pour des modèles plus légers  de mi-saison, qui sauront nous tenir au chaud pour les matinées encore fraiches. Voici par exemple, deux magnifiques modèles  d' Orlane Sucche (@tête_bêche sur Instagram) que j'ai récemment tricotés pour expérimenter les textures avec les fils de la gamme Azun Sport . Le pull Neve est tricoté avec le coloris rose acacia et le pull Ilha dans le coloris écru naturel. La rondeur du fil fait ressortir à merveille les torsades. J'ai utilisé environ 3,5 écheveaux pour chaque modèle (taille 2 pour le Ilha et taille 3 pour le Neve).   Une petite astuce  rien que pour vous ! Comme mon échantillon ne correspondaient pas exactement en nombre de rangs (33 rangs pour 10 cm avec Azun  contre 30 rangs dans le modèle du Neve, avec les aiguilles 3,5 mm), j'ai ajouté quelques rangs de jersey après les augmentations raglan, avant de séparer les manches du corps. De cette façon on obtient la bonne longueur du yoke ! Une astuce que j'ai également utilisée pour le modèle Ilha. Neve sweater par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/neve-10 Ilha sweater par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/ilha D'autres idées de pulls à tricoter (liste non exhaustive !) : Peira sweater par Joanna Filip https://www.ravelry.com/patterns/library/peira-sweater Coffee lover's sweater par Tomomi Yoshimoto https://www.ravelry.com/patterns/library/coffee-lovers-sweater Udo sweater par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/udo Ezra Vest par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/ezra-vest Udo par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/udo Forest keys vest par Teti Lutsak https://www.ravelry.com/patterns/library/forest-keys-vest Bifurca vest par Teti Lutsak https://www.ravelry.com/patterns/library/bifurca-vest Yule do par Isabell Kraemer https://www.ravelry.com/patterns/library/yule-do Emsworth par Isabell Kraemer https://www.ravelry.com/patterns/library/emsworth Anker's Cardigan - My Size par PetiteKnit https://www.ravelry.com/patterns/library/ankers-cardigan---my-size Maggie vest par Petite Knit https://www.ravelry.com/patterns/library/maggie-vest Emy par Mauricette C https://www.ravelry.com/patterns/library/emy-4 Protea par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/protea-2 Drevo pullover par Teti Lutsak https://www.ravelry.com/patterns/library/drevo-pullover Aphra par Isabell Kraemer https://www.ravelry.com/patterns/library/aphra Pinia par Isabell Kraemer https://www.ravelry.com/patterns/library/pinia-3 Field Day cardigan par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/field-day-cardigan Neve sweater par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/neve-10 Ilha sweater par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/ilha Thistlewood par Jennifer Steingas https://www.ravelry.com/patterns/library/thistlewood Forsythian par Jennifer Steingass https://www.ravelry.com/patterns/library/forsythian Christmas belle par Isabell Kreamer https://www.ravelry.com/patterns/library/christmas-belle-2 J'espère que vous trouverez votre bonheur avec ces fils autant que moi ! Bon tricot, et n'hésitez pas à me contacter pour toute question ou conseil. A bientôt ! Fanny Fondatrice de Knitty and Wooll y Pull Udo de Tête Bêche tricoté avec Azun et Peira sport

  • Inspirations tricot avec les fils Azun et Peira Worsted

    Voici à présent plusieurs idées créatives et inspirations tricot avec les fils Worsted des gammes Azun et Peira, laine des Pyrénées à tricoter. Vous allez voir que même si c'est un fil un peu épais, on peut tricoter de magnifiques vestes pour l'été en un rien de temps ! Caractéristiques des fils Azun et Peira Worsted Azun  et Peira sont composés à 100% de laine des Pyrénées , rigoureusement sélectionnée, récoltée et triée à la main  dans le Val d'Azun et transformée à la filature artisanale de Niaux. Il s'agit d'un mélange de laines de brebis lourdaises et tarasconnaises , deux races de brebis locales. Le fil Azun est disponible dans sa belle couleur écrue naturelle  ainsi que dans une gamme de plusieurs couleurs , obtenues par teinture végétale  et sans mordant à l'alun  grâce à l'expertise de l'Atelier Myrobolan situé à Felletin dans la Creuse. Le fil Peira est disponible dans sa couleur naturelle gris chiné, obtenue en mélangeant de la laine écrue et noire. Des fils entièrement transformés en  France et traçables ! Les fils Azun (3 brins, 193 m / 100 g) et Peira (3 brins, 183 m / 100 g) sont disponibles sous forme d' écheveaux de 100 g, pelote de 50 g dans plusieurs coloris, ou sous forme de cônes au kg en couleur naturelle. Ils se tricotent avec des aiguilles 4 - 5 mm (une bonne idée de fil pour les débutant.e.s) et peuvent être tricotés ensemble ! Echantillon après blocage (jersey) avec Azun sur 10x10 cm 18 mailles * 28 rangs avec aiguilles 4 mm 17 mailles * 25 rangs avec aiguilles 5 mm Echantillon après blocage (jersey) avec Peira sur 10x10 cm 18 mailles * 28 rangs avec aiguilles 4 mm 17 mailles * 26 rangs avec aiguilles 5 mm Les fils Azun et Peira sont authentiques : ils se caractérisent par un toucher sec , de la rondeur et du gonflant mais ne piquent pas ! Ils reflètent le terroir local et rendent ainsi hommage aux brebis qui pâturent dans les prés et les estives de nos belles Pyrénées.  Voici maintenant plein d' idées de tricots pour vous créer une garde robe durable en laine naturelle des Pyrénées :) Bon tricot ! Avec 1 seul écheveau, je tricote un bonnet ! Voici le bonnet Azun goes to Berlin , créé en collaboration avec Alice im wolleland ! Le design se distingue par sa bande centrale, qui marque élégamment les diminutions, et son bord côte replié pour garder les oreilles bien au chaud. Ce projet est non seulement facile et rapide à réaliser, mais aussi très pratique pour l’hiver. Un seul écheveau de 100 g suffit pour réaliser ce bonnet cosy, qui deviendra sans aucun doute un incontournable de votre garde-robe d’hiver ! Avec 2 écheveaux, je tricote un châle ou un col ! Un exemple de modèle que l'on peut tricoter avec n'importe quelle quantité de laine, c'est le Sophie shawl de PetiteKnit . Il suffit de peser la quantité de laine à disposition et d'en utiliser la moitié pour chaque partie du modèle. Je l'ai tricoté avec 2 écheveaux dans 2 couleurs différentes pour un effet bicolore, ce qui donne une grande écharpe moelleuse parfaite pour l'hiver. Vous n'êtes pas trop fan des écharpes ? Le col est une chouette alternative ! Un col roulé tout chaud, le dos et les épaules couvertes, c'est très pratique ! J'ai tricoté le Terrazzo neck de PetiteKnit avec mon nouveau fil Peira Worsted , en fil simple (dans le patron, il est indiqué de le doubler avec un fil mohair, mais le fil Peira se suffit amplement à lui même :) ). https://www.ravelry.com/patterns/library/sophie-shawl-2 https://www.ravelry.com/patterns/library/terrazzo-neck Avec 3 écheveaux ou plus, je tricote une veste ou un pull ! Voici deux très beaux modèles de Rosa Pomar , la veste Burgos avec des boutons, et la veste Capital V au col plongeant. J'aime beaucoup l'idée de ces deux vestes sans manches, que l'on peut porter à la belle saison par dessus un tee-shirt à manches courtes ou longues, une chemise, une robe etc. J'adore le col plongeant de la Capital V avec le détail en double maille en bas, et la finition avec des boutons de la Burgos est aussi très jolie. La coupe ample de ces vestes les rend vraiment confortables. J'ai tricoté ces deux vestes avec le fil Azun Worsted dans le coloris jaune rhubarbe pour la Burgos et beige chêne pour la Capital V, un ton naturel facile à assortir ! En plus d'être un projet facile et rapide à tricoter, j'ai utilisé moins de 2,5 écheveaux pour chaque modèle, dans les tailles 2 (Burgos) et 3 (Capital V). Et bonne nouvelle, vous pouvez même tricoter un bandeau avec moins de 50 g de fil restant ! Je vous présente aussi la veste Pelica de Rosa Pomar , une veste berger au point mousse avec une finition en i-cord (qui d'ailleurs, s'accorde parfaitement avec le  #sophieshawl :) ) J'ai tricoté la taille 3 dans le coloris écru naturel, pour un rendu encore plus authentique. Au total, j'ai eu besoin de 350 g de laine (hors échantillon). J'adore sa coupe ample et très confortable, encore une veste que l'on peut porter tout le temps. Le plus, ajouter de jolis boutons que j'ai choisi dans le coloris vert forêt de chez Atelier Brunette. https://www.ravelry.com/patterns/library/burgos https://www.ravelry.com/patterns/library/capital-v-2 https://www.ravelry.com/patterns/library/pelica D'autres idées de pulls à tricoter (liste non exhaustive !) Je mets à jour cette liste régulièrement en ajoutant de nouveaux modèles, donc pensez à revenir régulièrement ici :) Schemer slipover by Apella Knits https://www.ravelry.com/patterns/library/schemer-slipover Nia sweater par Irene Lin https://www.ravelry.com/patterns/library/nia-sweater Janni par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/janni Calix cardigan par Orlane Sucche https://www.ravelry.com/patterns/library/calix-cardigan Lakes Pullover par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/lakes-pullover Earth pullover par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/earth-pullover-2 Highland Slipover par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/highland-slipover-2 Champagne cardigan par PetiteKnit https://www.ravelry.com/patterns/library/champagne-cardigan Pelica vest par Rosa Pomar https://www.ravelry.com/patterns/library/pelica Kallias cardigan par Isabell Kraemer https://www.ravelry.com/patterns/library/kallias Abbas par Rosa Pomar https://www.ravelry.com/patterns/library/abbas Towns sweater par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/towns-sweater Bakehouse cardigan par Hook Mountain Handmade https://www.ravelry.com/patterns/library/bakehouse-cardigan Capital V par Rosa Pomar https://www.ravelry.com/patterns/library/capital-v-2 Burgos par Rosa Pomar https://www.ravelry.com/patterns/library/burgos Port jacket par Ozetta https://www.ravelry.com/patterns/library/port-jacket Sunday brunch par Hiromi Nagasawa https://www.ravelry.com/patterns/library/sunday-brunch-sweater Bergman sweater par Caitlin Hunter https://www.ravelry.com/patterns/library/bergman-sweater Terrazzo neck par PetiteKnit https://www.ravelry.com/patterns/library/terrazzo-neck Poppy neckwarmer par Joanna Filip https://www.ravelry.com/patterns/library/poppy-neckwarmer-2 Ainsi que quelques modèles de jacquard par Tania Barley : Frost flowers https://www.ravelry.com/patterns/library/frost-flowers-11 Woodbine https://www.ravelry.com/patterns/library/woodbine-6 Taiga https://www.ravelry.com/patterns/library/taiga-7 J'espère que vous trouverez votre bonheur avec ces fils autant que moi ! Bon tricot, et n'hésitez pas à me contacter pour toute question ou conseil. A bientôt ! Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly

  • Quelle est la structure de la laine ?

    Beaucoup d'entre nous aimons la tricoter, et pourtant savons nous vraiment ce qu'est la laine ? Je vous donne un petit éclairage ici, car la laine est une fibre complexe (et passionnante !) et il y aurait beaucoup à en dire ! Vous l'avez peut-être déjà remarqué, la laine brute a un aspect gras . Il s'agit en fait d'une cire dont la composition chimique est complexe , avec laquelle on fabrique la lanoline . Les fibres sont également recouvertes de suint , un autre mélange chimique complexe, qui se solubilise dans l'eau. Il est donc important de bien laver la laine pour enlever la graisse et le suint. La laine va perdre jusqu'à deux fois son poids après le lavage ! Laine brute en suint ​La fibre de laine est composée en son centre de moelle , entourée d'un cortex . Saviez vous que ce cortex est composé en majorité de kératine , comme nos cheveux ? Enfin, La surface de la fibre est composée de cuticules , ressemblant à des écailles qui peuvent s'ouvrir et se fermer en fonction des conditions climatiques (voir figure ci-dessous). Cette caractéristique de la laine en fait sa force et je vous en parlerai plus en détail dans un article de blog dédié à l'entretien de ses tricots. Schéma de la structure interne de la fibre de laine (a) dessiné par Bruce Fraser, Tom MacRae et leurs collègues, ainsi que l'image MET (microscopie électronique en transmission) de la section transversale (b) et l'image MEB de la surface (c) de la fibre de laine. de la surface (c), de la fibre de laine. (Hassan and Carr, 2019, Journal of Advanced Research) Dans un premier temps, on distinguera la laine dont la moelle est quasi inexistante, d'avec le poil et le jarre dont la quantité de moelle est plus importante. Ce sont ces derniers que l'on ne veut surtout pas retrouver dans du fil à tricoter, car ces fibres étant plus dures, elles sont désagréables au contact de notre peau ! Il est donc important de trier la laine correctement pour retirer les poils et le jarre pour envisager une transformation de la laine en fil. Laine lavée Dans un second temps, les fibres de laine sont classées en fonction de leur diamètre . A titre d'exemple, les fibres les plus fines possèdent un diamètre inférieur à 22 micromètres, et les plus grossières ont un diamètre supérieur à 36 micromètres. Mais ces valeurs ne sont que des moyennes. En effet, la finesse de la laine varie fortement d'une race de mouton à une autre, d'un élevage à un autre pour une même race et également au sein même d'un troupeau. Une même fibre peut également être hétérogène et présenter une partie jarreuse et une partie en laine. C'est particulièrement vrai chez la brebis de race lourdaise. La laine au sein d'un même troupeau est très hétérogène , il est donc essentiel d'aller chercher les meilleures fibres qui serviront à produire le fil à tricoter. C'est ce que je m'attache à faire pour vous proposer des fils en laine des Pyrénées de qualité ! J'espère que cet article vous aura donné des réponses sur la structure de la laine et n'hésitez pas à revenir vers moi pour toute question. Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​ ​

  • Le pull Peira, un design signé Joanna Filip

    C'est avec un immense plaisir que je souhaite vous présenter le magnifique pull Peira , imaginé et créé par Joanna Filip , designer tricot à Bruxelles, qu'elle a tricoté avec le fil Peira Sport issu de ma nouvelle gamme de fils. Cette collaboration est née d'un amour commun pour les laines naturelles et authentiques, qui permettent de créer des pièces durables pour votre garde robe. Je suis très heureuse que la laine des Pyrénées ait fait son chemin jusqu'à Bruxelles ! C'est une si belle mise en valeur de la laine des brebis lourdaises et tarasconnaises du Val d'Azun niché au coeur des Pyrénées françaises. Le patron du modèle sortira fin mai ( toutes les infos pratiques sont à retrouver à la fin de l'interview ) et pour l'occasion, Joanna m'a accordé une interview dans laquelle vous allez pouvoir la découvrir ainsi que son travail et le pull Peira dont elle nous parle plus en détails. Bonne lecture et on se retrouve à la fin de l'interview ! crédit photo @Joanna Filip Bonjour Joanna, peux-tu te présenter en quelques mots pour celles et ceux qui te découvrent aujourd'hui ? crédit photo @Joanna Filip Bonjour, je m’appelle Joanna, je suis polonaise et cela fait presque dix ans que j’habite à Bruxelles avec mon compagnon français. Comment es-tu tombée dans l'univers du tricot, de la laine et du design ? Mon histoire est sans doute similaire à celle de nombreuses personnes. Quand j’étais enfant, ma mère m’a appris à tricoter et à faire du crochet. Depuis, ces activités m’ont toujours accompagnée. Même si j’ai toujours tricoté avec des aiguilles droites et considéré ce hobby comme celui des grands-mères, j’y suis restée attachée. D’ailleurs, ma grand-mère était une tricoteuse et une crocheteuse passionnée, ce qui a sans doute renforcé mon amour pour ces savoir-faire. Même si elle est décédée quand j’avais cinq ans, ses passions m’ont permis de me sentir plus proche d’elle. J’ai toujours éprouvé un profond plaisir à créer de mes propres mains. Durant la période du Covid, j’ai exploré un peu la couture ainsi que la fabrication d’objets dans une démarche zero waste . Ce qui m’a toujours attirée, c’est avant tout l’aspect créatif. Au début de l’année 2023, j’ai découvert à quel point l’univers du tricot avait évolué. Ce n’était plus seulement une activité traditionnelle, mais un art en pleine renaissance ! Quel genre de laine aimes-tu travailler et pourquoi ? Fil à tricoter Peira J’aime travailler en particulier celles qui sont naturelles. Les laines qui portent une histoire, un savoir-faire transmis de génération en génération, m’attirent particulièrement. Je trouve qu’elles ont un caractère unique, qui raconte quelque chose de profond. J'aime aussi l’odeur de la laine, et le fait qu’on y trouve des pailles. Ces laines ont cette authenticité et cette chaleur qui leur donnent une âme. Comment trouves-tu l'inspiration pour tes designs de tricot ? Partout : à travers les voyages, la peinture, la nature et les objets. Récemment, j’ai vu une assiette avec de beaux motifs qui m'ont inspirée. C'est incroyable comment la richesse des textures et des formes que l'on trouve dans le quotidien peut être source d'inspiration. Quel genre de modèles aimes-tu proposer ? Récemment, j'aime beaucoup les pulls à épaules tombantes, à coupe ample et décontractée. Ça m'inspire beaucoup, et j'ai plein d'idées pour ce type de modèle. Mon but est de créer des pièces intemporelles, qui ne se démodent pas, tout en restant accessibles. Pour moi, le tricot doit rester toujours un plaisir. Je n'aime pas tricoter des choses trop compliquées, avec des diagrammes difficiles à retenir. J'aime pouvoir me poser le soir et tricoter tranquillement, sans prise de tête. Peux-tu nous présenter ton nouveau modèle, le Peira Sweater , que tu as tricoté avec la laine Peira Sport de Knitty and Woolly ? crédit photo @Joanna Filip Le pull est sans coutures, tricoté du haut vers le bas. Il a des épaules tombantes et une aisance positive de 31 à 35 cm au niveau de la poitrine. Très confortable, il est fait de mailles ajourées, léger et aérien, parfait pour le printemps et les soirées fraîches d'été. Facile à réaliser, des diagrammes sont inclus dans le patron. Qu'est-ce qui t'a plu dans ce fil ? C’est sa texture ! Il est tellement agréable à travailler et met vraiment en valeur les ajourés. Il irait aussi parfaitement bien avec les torsades. De plus, la couleur grise sublime vraiment les détails du tricot. C’est un vrai plaisir à tricoter avec cette laine ! crédit photo @Joanna Filip As tu déjà de nouveaux projets en tête ? Oui, j’ai mille idées en tête, et autant d’échantillons qui s’accumulent à la maison ! Mon compagnon m’a demandé récemment, un peu désespéré : « Il n’y en aurait pas un peu trop, tous ces échantillons ? » En ce moment, je tricote un pull entièrement recouvert de jolies torsades. Et puis... j’ai aussi quelques projets secrets sur mes aiguilles. J'aimerais aussi créer un cardigan ou un gilet, faire une petite collection « Peira ». Et pour finir, sur quelle plateforme peut-on trouver les modèles que tu proposes ? Pour l’instant, c'est uniquement sur Ravelry, mais j'espère pouvoir créer mon propre site et y proposer aussi mes modèles. ~ Merci beaucoup Joanna pour ce joli partage ~ J'espère que cette interview vous a plu ! Vous en savez désormais davantage sur Joanna et son travail de designer tricot :) Vous savez ce qu'il vous reste à faire, affuter vos aiguilles ! Voici maintenant toutes les informations pratiques concernant ce modèle et la laine : Le modèle sera disponible à la vente sur la page  Ravelry de Joanna vers la fin mai. Joanna a tricoté le pull Peira dans le coloris gris chiné naturel, mais de nouveaux coloris inédits obtenus par teinture végétale artisanale seront bientôt disponibles dans la gamme Peira ! Vous pourrez également utiliser les fils Azun Sport , de la même épaisseur que Peira , pour tricoter ce modèle. Des kits de laine seront disponibles sur ma boutique en ligne. Pour rester informé.e.s rien de plus simple, il suffit de vous abonner à ma newsletter depuis mon site ! C'est le meilleur moyen de retrouver toutes les informations le moment venu dans votre boite mail et de ne rien rater des nouveautés. Si cet article vous a plu, n'hésitez pas à le liker et le partager autour de vous ! À très vite, Fanny crédit photo @Joanna Filip

  • La collection Matières, des bracelets tissés en laine et lin naturels

    Je suis très heureuse de vous présenter une toute nouvelle collection de bracelets tissés, la collection Matières . Cette collection est le fruit d'une réflexion sur le choix de nouvelles matières naturelles, ainsi que sur les finitions pour aller vers encore plus de simplicité. La collection Matières se compose de bracelets tissés en laine naturelle des Pyrénées , à laquelle vient se mêler du lin français , une matière végétale au touché unique et d'une incroyable solidité . Une collection aux multiples sources d'inspiration Le lin est une matière végétale naturelle cultivée notamment dans le Nord Ouest de la France. Tout comme la laine, il présente de nombreuses vertus telles que la légèreté , une grande résistance et un pouvoir absorbant important. Il est de ce fait de plus en plus utilisé dans le secteur textile, et c'est une matière que je privilégie pour ma garde robe d'été pour sa  capacité d’absorption supérieure à celle du coton. De plus, la culture du lin n’a ni besoin de pesticides, ni de beaucoup d’eau mais reste délicate car très soumise aux conditions météorologiques (l'apport de soleil et d'eau doit rester modéré). Son toucher est très différent de celui de la laine, c'est pourquoi j'ai trouvé intéressant de les associer afin de créer des variations naturelles de texture . Sa solidité en fait également un fil de choix pour des bracelets durables que l'on peut porter au quotidien. L'association de ces deux matières d'origines végétale et animale donne un caractère particulier à ces bracelets, et m'a permis d'expérimenter de nouvelles techniques de tissage. Le choix de couleurs plutôt vives offrent un contraste avec la couleur de la laine, que j'ai choisie de garder naturelle (fils non teintés). Chaque bracelet est unique , c'est à dire qu'il n'est pas le fruit d'un modèle que je reproduis. Je crée chaque pièce au gré de mon imagination , qui m'est généralement inspirée par la matière , les couleurs et l'envie d'expérimenter des textures , ainsi que par mon ressenti actuel. Le lin et la laine J'ai utilisé le lin comme fil de chaîne. Il provient de la filature Fonty, située en France . C'est un fil 100% lin français, fin, doux et à la fois très solide. Pour les fils de trame, j'ai associé ce même lin à la laine, issue de brebis lourdaises et tarasconnaises , collectée dans le Val d'Azun et triée à la main par mes soins puis envoyée à la Filature de Niaux  située en Ariège pour y être lavée . Je récupère ensuite la laine pour la travailler dans mon atelier en Belgique où je réside, et la transformer en fil au rouet . La laine est naturelle  et n'a subit aucun traitement chimique . Les couleurs écrue et marron foncé sont les couleurs naturelles des moutons, le gris étant obtenu en mélangeant ces deux couleurs dans des proportions variées. Les tailles Chaque bracelet possède une finition en lin avec un noeud coulissant de macramé qui permet d'avoir un éventail de tailles plus large. Chaque longueur minimale et maximale ainsi obtenue est indiquée dans la fiche descriptive du bracelet. Je m'adapte également à vos besoins. Si les tailles proposées ne vous conviennent pas, nous pouvons discuter ensemble de la création d'un bracelet sur mesure . N'hésitez pas à me contacter par email à l'adresse knittyandwoolly@gmail.com  ou via le formulaire de contact, je me ferai un plaisir de vous conseiller. L'emballage de votre bracelet Chaque bracelet est d'abord protégé par une feuille de papier de soie, recyclable  et qui ne contient ni chlore, ni acide. Le bracelet est ensuite emballé dans un écrin de fabrication européenne , fabriqué en carton naturel  certifié FSC et colle à base d'eau. Ces écrins ne contiennent pas de mousse, que je ne trouve pas utile ici. Ces boites sont donc recyclables , mais l'idée première est que vous puissiez les réutiliser  pour ranger votre bracelet ou d'autres bijoux. Chaque écrin est enfin glissé dans un pochon en coton biologique  que vous pouvez aussi réutiliser pour transporter toutes sortes de petites choses. J'aime beaucoup ces pochons, qui peuvent facilement se glisser dans une trousse de toilette par exemple. Je m'en sers également pour ranger mes accessoires de tricot ! J'espère que ces nouveaux modèles de bracelets tissés en laine et lin vous plairont et vous donneront envie d'en savoir plus sur ces deux matières extraordinaires. A bientôt, Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly Choisir un bracelet tissé créé par Knitty and Woolly , c'est : -adopter un petit bout des Pyrénées , où que vous soyez -s'offrir ou offrir à un proche un bijoux unique  fabriqué à la main avec passion , qui a du sens  et raconte une histoire -faire plaisir ou se faire plaisir tout en connaissant le processus de fabrication  du produit et les matières premières  qui le composent -soutenir l' artisanat  et mon travail engagé pour la filière laine Conseils d'entretien de votre bracelet Comme pour tout bijoux, il est préférable de le tenir à l'écart de l'eau. Que faire en cas de tache ? La laine est une fibre naturelle exceptionnelle aux nombreuses propriétés (voir la page Propriétés de la laine  sur mon site). L'une d'entre elles est sa capacité à être autonettoyante et très peu salissante. Elle ne retient pas les taches facilement comme d'autres matières. Si pour une raison ou une autre, une tache venait à se mettre sur votre bracelet, vous pouvez suivre ces conseils :  -faire tremper le bracelet dans de l'eau froide voire tiède (mais pas chaude , et éventuellement avec un lavant doux sans savon  ou un produit lavant compatible avec la laine), et frotter très délicatement avec votre doigt pour essayer de la faire partir. Rincer à l'eau claire, sans frotter. -essorer le bracelet en le plaçant en sandwich dans une serviette et le presser délicatement, sans le tordre. -faire sécher votre bracelet à plat. Autres conseils pour entretenir votre bracelet -Il est préférable de ne pas se doucher avec votre bracelet. Le duo eau chaude-frottements ferait feutrer la laine. De plus les savons type gel douche pourraient l'abimer. -Comme avec d'autres bijoux, éviter de tirer fortement dessus pour ne pas casser les attaches ou le déformer.

  • Le pull Udo d'Orlane Sucche, en laine des Pyrénées

    Les beaux jours sont arrivés et je peux enfin porter mon petit dernier, le pull Udo tricoté en laine des Pyrénées, un design d'Orlane Sucche connue sous le nom de Tête Bêche sur les réseaux sociaux. Comme j'adore le jacquard et les modèles d'Orlane (comme le Ilha ou le Neve), je ne pouvais pas passer à côté de celui-ci ! Le travail des couleurs est encore une belle façon de mettre en valeur la laine des Pyrénées que je vous propose avec Knitty and Woolly . Vous hésitez encore à le tricoter (est-ce trop dur pour moi ? Et si je veux des manches longues ? etc.) ? Je vous fais part de mon expérience tricot et des petits ajustements que j'ai réalisés pour obtenir un pull parfaitement à mon goût et à ma taille afin que vous puissiez faire de même. C'est parti ! La laine et les aiguilles Ce modèle se tricote en rond avec des aiguilles circulaires, de haut en bas, avec un fil type fingering et un échantillon de 25 mailles par 32 rangs (en jacquard) obtenu avec des aiguilles de 3,5 mm . J'ai donc utilisé mes deux gammes de fils, Azun Sport (2 brins, 290 m / 100 g) et Peira Sport (2 brins, 275 m / 100 g) , qui possèdent sensiblement la même gauge. Pour rappel, voici les échantillons que j'obtiens avec mes fils : Echantillon après blocage (jersey) avec   Azun   sur 10x10 cm 23 mailles * 35 rangs avec aiguilles 3 mm 20 mailles * 33 rangs avec aiguilles 3,5 mm Echantillon après blocage (jersey) avec   Peira   sur 10x10 cm 23 mailles * 36 rangs avec aiguilles 3 mm 22 mailles * 34 rangs avec aiguilles 3,5 mm Pour tomber au plus près de la gauge avec mes fils (en nombre de mailles), j'ai tricoté le pull avec les aiguilles de 3 mm . Et comme il se porte avec une aisance positive allant de 10 à 18 cm, il peut bien y avoir un léger écart par rapport à l'échantillon requis, cela ne se verra pas sur le modèle final. NB : Si cette histoire d'échantillon n'est pas très claire pour vous j'ai rédigé un article de blog dédié que vous pouvez lire ici . Pour tricoter les bords côtes et le col , le patron préconise des aiguilles de 3 mm (0,5 mm de moins que les aiguilles utilisées pour le corps). Pour m'adapter et éviter que le col ne soit trop serré, j'ai gardé les aiguilles de 3 mm pour ce dernier, ainsi que pour le bord côte du corps (je ne voulais pas que le pull soit serré à la taille). En revanche, j'ai tricoté les bords côtes des manches avec des aiguilles circulaires de 2,5 mm avec la technique du magic-loop. L'encolure et le jacquard Une des raisons pour lesquelles j'aime beaucoup les modèles d'Orlane, c'est qu'ils sont toujours bien pensés pour être confortables ! Cela veut dire qu'il y a un petit travail préalable à faire au niveau de l' encolure , à l'aide de rangs raccourcis à l'allemande (la technique étant expliquée dans le patron). Cette technique permet de creuser l'encolure dans le haut du dos. C'est très bien expliqué dans le modèle et facile à suivre. Ensuite vient la partir en jacquard . Il a d'abord fallu choisir des coloris et je me suis fait plaisir !! L'empiècement en jacquard se tricote normalement avec 3 couleurs, mais j'ai décidé d'en ajouter une (le jaune) pour donner une touche de soleil ! On retrouve donc le fil Azun dans les coloris écru naturel , rose quebracho et jaune rhubarbe (teinture naturelle végétale), puis le fil Peira dans le coloris gris chiné naturel . Je suis ravie par mon choix des couleurs, elles contrastent suffisamment entre elles de façon harmonieuse. Le motif se tricote facilement et tout est très bien indiqué dans la grille fournie. L'endroit où croiser les fils à l'arrière du travail est également indiqué, si cela ne vous est pas encore très familier (mais cela ne concerne que quelques rangs). Les augmentations raglan et rangs raccourcis Une fois que la partie jacquard est terminée, il reste encore quelques augmentations raglans à faire pour préparer les manches et avoir la bonne taille au niveau du corps. Et pour encore plus de confort, quelques rangs raccourcis sont ajoutés pour creuser un peu plus le dos. C'est en général à la fin de cette étapes et avant la suivantes que je tricote quelques rangs en plus en jersey (sans augmentations ni rangs raccourcis) pour rattraper la longueur que je perds avec mon fils qui demande à tricoter plus de rangs pour obtenir les 10 cm de l'échantillon. Idéalement, on peut essayer le pull pour avoir une idée de la longueur à ajouter. En ce qui me concerne il s'agit d'environ 2 cm (j'avais fait la même chose avec les pulls Ilha et Neve). La séparation du corps et des manches On peut enfin séparer le corps des manches et pour cela j'utilise toujours des bouts de laine pour mettre les mailles des manches en attente. Il est aussi possible d'utiliser un câble, à vous de voir ce que vous préférez. Le corps et les manches C'est la partie tranquille du modèle ! Le corps se tricote en jersey en rond, pour finir avec les côtes 1/1. Vous pouvez ajuster ici la longueur du pull (pensez alors à prévoir suffisamment de laine au départ pour un pull plus long). Puis viennent les manches ! Et c'est le petit plus du patron, il prévoit aussi bien des manches longues que des manches courtes au coude. J'ai opté pour les manches courtes pour profiter du pull en été. Pour rappel, j'ai tricoté le bord côte avec des aiguilles de 2,5 mm. Le col La partie "col" vient toujours en dernier dans les modèles mais j'aime à le tricoter une fois l'empiècement terminé (ne me demandez pas pourquoi, c'est une petite lubie). Je l'ai tricoté avec les aiguilles de 3 mm (comme pour le corps) pour éviter qu'il ne soit trop serré. La finition est ravissante, avec un "rabattage invisible à l'aiguille" (c'est le rabattage à l'italienne et c'est trop beau !). Finitions Et voilà, vous avez (presque) terminé votre pull !! Il ne reste plus qu'à le laver et le bloquer pour lui donner sa forme et ses dimensions finales. Le lavage sera vraiment révélateur pour l'empiècement en jacquard notamment. NB : Pour tout savoir sur l'entretient et le lavage de vos lainages, rendez-vous sur cet article de blog dédié. Si vous êtes arrivés jusque là, merci de m'avoie lue et j'espère que cet article vous a été utile. N'hésitez pas à le liker et à le partager autour de vous ! Le patron du pull Udo est disponible sur Ravelry https://www.ravelry.com/patterns/library/udo et la laine ici : Et maintenant, à vos aiguilles ! À très bientôt, Fanny

  • La collection Pyrénées, des bracelets tissés en laine inspirés par la nature

    Je vous présente ma première collection de bracelets tissés en laines locales des Pyrénées . Ces bracelets sont des bijoux uniques , reflétant le terroir local et qui permettent d'allier plaisir et éco-responsabilité autant que possible. Ce sont des bracelets que l'on peut porter tout au long de l'année et qui peuvent se marier avec tout type de tenue et matières textiles. De plus, les couleurs au ton neutre peuvent s'accorder facilement avec un grand nombre de couleurs de votre garde-robe. Cette collection, que j'ai nommée Pyrénées, est le fruit d'une longue réflexion et d'un travail préalable conséquent dans mon atelier. Je vous raconte son histoire . La laine La laine, au cœur de l'histoire de Knitty and Woolly , est la matière première principale de ces bijoux. Il s'agit de laine que j'ai récoltée dans le Val d'Azun dans les Pyrénées dont je suis originaire, provenant de brebis lourdaises et tarasconnaises . Il me tenait à cœur de montrer tout le potentiel de ces laines dans des créations artisanales, notamment la laine de brebis lourdaise en voie d'extinction . La laine est triée à la main puis envoyée à la Filature de Niaux située en Ariège pour y être lavée . Je récupère ensuite la laine pour la travailler dans mon atelier en Belgique où je réside, et la transformer en fil. La laine est naturelle et n'a subit aucun traitement chimique . Fabrication du fil de trame Il y plusieurs étapes avant la fabrication de ces bracelets tissés. Il faut d'abord transformer la laine en fil ! Pour cela, je la carde préalablement à la main, puis la file au rouet . Un processus de fabrication assez long en somme, pour obtenir de petites quantités de fil, uniques. Qu'il s'agisse du nombre de brins, de l'épaisseur ou des paramètres de filage comme la tension et la torsion, j'ai réalisé plusieurs essais pour parvenir à créer le fil idéal pour tisser ces bracelets. Un travail de recherche et développement en quelque sorte ! Inspirations et couleurs Pour cette première collection, j'ai souhaité créer des bracelets dans des tons bruts et naturels , inspirés par les couleurs naturelles de la nature dans les Pyrénées . Ces tons bruts, dans des teintes écrues , grises et marron foncé font référence à la couleur des brebis, à des matières minérales telles que la roche et l'ardoise, et à la terre. Les différentes tonalités de couleurs sont obtenues en mélangeant de la laine de toisons marron foncé avec de la laine de couleur écrue . J'ai pu ainsi créer une gamme de gris pour enrichir la palette de couleurs naturelles offerte par les brebis. Chaque fil créé est ainsi unique et authentique . La traçabilité Tout comme pour la production des fils à tricoter Azun , la question de la traçabilité des matières premières était essentielle. C'est pourquoi Concernant la finition de ces bracelets, j'ai opté pour des fermoirs classiques en bijouterie. J'aime la finition apportée par le métal. Les apprêts sont plaqués or ou argent, et d'origine de fabrication européenne . Les tailles Chaque bracelet possède un fermoir mousqueton et une petite chaînette d'extension en maille forçat pour faire varier la taille du bracelet. Chaque longueur ainsi obtenue est indiquée dans la fiche descriptive du bracelet. Je m'adapte également à vos besoin. Si les tailles proposées ne vous conviennent pas, nous pouvons discuter ensemble de la création d'un bracelet sur mesure . N'hésitez pas à me contacter par email à l'adresse knittyandwoolly@gmail.com ou via le formulaire de contact, je me ferai un plaisir de vous aider ! L'emballage de votre bracelet Chaque bracelet est d'abord protégé par une feuille de papier de soie, recyclable et qui ne contient ni chlore, ni acide. Le bracelet est ensuite emballé dans un écrin de fabrication européenne , fabriqué en carton naturel certifié FSC et de colle à base d'eau. Ces écrins ne contiennent pas de mousse, que je ne trouve pas utile ici. Ces boites sont donc recyclables , mais l'idée première est que vous puissiez les réutiliser pour ranger votre bracelet ou d'autres bijoux. Chaque écrin est enfin glissé dans un pochon en coton biologique que vous pouvez aussi réutiliser pour transporter toutes sortes de petites choses. J'aime beaucoup ces pochons, qui peuvent facilement se glisser dans une trousse de toilette par exemple. Je m'en sers également pour ranger mes accessoires de tricot ! Vous connaissez à présent l' histoire de ces bracelets tissés en laine et de leur fabrication . J'espère que ma démarche vous a parlé et que ces valeurs ont du sens à vos yeux. A bientôt ! Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly Choisir un bracelet tissé créé par Knitty and Woolly , c'est : -adopter un petit bout des Pyrénées , où que vous soyez -s'offrir ou offrir à un proche un bijoux unique fabriqué à la main avec passion , qui a du sens et raconte une histoire -faire plaisir ou se faire plaisir tout en connaissant le processus de fabrication du produit et les matières premières qui le composent -soutenir l' artisanat et mon t ravail engagé pour la filière laine Conseils d'entretien de votre bracelet Comme pour tout bijoux, il est préférable de le tenir à l'écart de l'eau. Q ue faire en cas de tache ? La laine est une fibre naturelle exceptionnelle aux nombreuses propriétés (voir la page Propriétés de la laine sur mon site). L'une d'entre elles est sa capacité à être autonettoyante et très peu salissante. Elle ne retient pas facilement les taches comme d'autres matières. Si pour une raison ou une autre, une tache venait à se mettre sur votre bracelet, vous pouvez suivre ces conseils : -faire tremper le bracelet dans de l'eau froide voire tiède (mais pas chaude , et éventuellement avec un lavant doux sans savon ou un produit lavant compatible avec la laine), et frotter très délicatement avec votre doigt pour essayer de la faire partir. Rincer à l'eau claire, sans frotter. -essorer le bracelet en le plaçant en sandwich dans une serviette et le presser délicatement, sans le tordre. -faire sécher votre bracelet à pla t. Autres conseils pour entretenir votre bracelet -Il est préférable de ne pas se doucher avec votre bracelet. Le duo eau chaude-frottements ferait feutrer la laine. De plus les savons type gel douche pourraient l'abimer. -Comme avec d'autres bijoux, éviter de tirer fortement dessus pour ne pas casser les attaches ou le déformer.

  • La collection Soleil, une nouvelle gamme de bracelets tissés en laine

    Voici la toute nouvelle collection de bracelets tissés, la collection Soleil . Tout comme pour la collection Pyrénées , les bracelets sont tissés en laine naturelle des Pyrénées , avec cette fois une touche de couleur ! Source d'inspiration pour cette collection "Soleil" Les bracelets de cette collection m'ont été inspirés par un peintre norvégien, Edvard Munch , et en particulier par l'une de ses peintures , que j'ai eu la chance de voir au Musée Munch à Oslo. Il s'agit de son oeuvre magistrale Le soleil (1911) qu'il place au centre de son décor monumental pour l'aula de l'Université d'Oslo, exprimant ainsi sa fascination pour la lumière, source de toute vie. Lorsque je suis entrée dans la salle d'exposition, j'ai été saisie par l' émotion devant la grandeur et la beauté de cette toile, qui représente un lever de soleil sur un archipel rocheux en Norvège au large de Kragerø. Photo: Einar Aslaksen © Munchmuseet La lumière, représentée dans cette peinture grande de plus de quatre mètres de haut et sept mètres de large, est captivante et illumine les tableaux voisins, leur conférant une dimension et une symbolique différentes. J'ai alors su que j'allais m'inspirer de cette peinture pour mes futures créations. Chaque bracelet possède donc en son centre un coeur coloré , entouré par une ou plusieurs couleur(s) contrastante(s) pour le mettre en valeur. Edvard Munch: The Sun, 1910–11. Oil on canvas. Photo © Munchmuseet. La laine La laine, issue de brebis lourdaises et tarasconnaises , est collectée dans le Val d'Azun et triée à la main par mes soins puis envoyée à la Filature de Niaux  située en Ariège pour y être lavée . Je récupère ensuite la laine pour la travailler dans mon atelier en Belgique où je réside, et la transformer en fil au rouet . La laine est naturelle  et n'a subit aucun traitement chimique . Les fils de trame utilisés pour les couleurs sont issus de ma propre production de fils Azun Sport , teintés à la main avec des végétaux par l' atelier Myrobolan dans la Creuse . Les couleurs écrue et marron foncé sont les couleurs naturelles des moutons, le gris étant obtenu en mélangeant ces deux couleurs ensemble. Le fil de chaîne  provient de la filature Fonty, située en France . C'est un fil 100% laine, fin, doux et à la fois solide que j'apprécie beaucoup pour mes tissages. Les tailles Chaque bracelet possède un fermoir mousqueton  et une petite chaînette d'extension  en maille forçat pour faire varier la taille du bracelet. Chaque longueur ainsi obtenue est indiquée dans la fiche descriptive du bracelet. Je m'adapte également à vos besoins. Si les tailles proposées ne vous conviennent pas, nous pouvons discuter ensemble de la création d'un bracelet sur mesure . N'hésitez pas à me contacter par email à l'adresse knittyandwoolly@gmail.com  ou via le formulaire de contact, je me ferai un plaisir de vous aider. L'emballage de votre bracelet Chaque bracelet est d'abord protégé par une feuille de papier de soie, recyclable  et qui ne contient ni chlore, ni acide. Le bracelet est ensuite emballé dans un écrin de fabrication européenne , fabriqué en carton naturel  certifié FSC et de colle à base d'eau. Ces écrins ne contiennent pas de mousse, que je ne trouve pas utile ici. Ces boites sont donc recyclables , mais l'idée première est que vous puissiez les réutiliser  pour ranger votre bracelet ou d'autres bijoux. Chaque écrin est enfin glissé dans un pochon en coton biologique  que vous pouvez aussi réutiliser pour transporter toutes sortes de petites choses. J'aime beaucoup ces pochons, qui peuvent facilement se glisser dans une trousse de toilette par exemple. Je m'en sers également pour ranger mes accessoires de tricot ! Par le biais de cette collection , j'ai voulu retranscrire l' émotion que m'a donné Le soleil , dont la lumière dévoile la beauté de la nature et ses couleurs multiples. J'espère que ces nouveaux modèles de bracelets tissés en laine vous plairont et vous donneront envie d'intégrer une touche de lumière dans votre quotidien. A bientôt, Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly Choisir un bracelet tissé créé par Knitty and Woolly , c'est : -adopter un petit bout des Pyrénées , où que vous soyez -s'offrir ou offrir à un proche un bijoux unique  fabriqué à la main avec passion , qui a du sens  et raconte une histoire -faire plaisir ou se faire plaisir tout en connaissant le processus de fabrication  du produit et les matières premières  qui le composent -soutenir l' artisanat  et mon travail engagé pour la filière laine Conseils d'entretien de votre bracelet Comme pour tout bijoux, il est préférable de le tenir à l'écart de l'eau. Que faire en cas de tache ? La laine est une fibre naturelle exceptionnelle aux nombreuses propriétés (voir la page Propriétés de la laine  sur mon site). L'une d'entre elles est sa capacité à être autonettoyante et très peu salissante. Elle ne retient pas les taches facilement comme d'autres matières. Si pour une raison ou une autre, une tache venait à se mettre sur votre bracelet, vous pouvez suivre ces conseils :  -faire tremper le bracelet dans de l'eau froide voire tiède (mais pas chaude , et éventuellement avec un lavant doux sans savon  ou un produit lavant compatible avec la laine), et frotter très délicatement avec votre doigt pour essayer de la faire partir. Rincer à l'eau claire, sans frotter. -essorer le bracelet en le plaçant en sandwich dans une serviette et le presser délicatement, sans le tordre. -faire sécher votre bracelet à plat. Autres conseils pour entretenir votre bracelet -Il est préférable de ne pas se doucher avec votre bracelet. Le duo eau chaude-frottements ferait feutrer la laine. De plus les savons type gel douche pourraient l'abimer. -Comme avec d'autres bijoux, éviter de tirer fortement dessus pour ne pas casser les attaches ou le déformer.

  • Interview croisée Alice im Wolleland & Knitty and Woolly se dévoilent - Partie 2

    On se retrouve pour la partie 2 de notre interview croisée ! À l’occasion de la sortie de notre modèle de bonnet Azun goes to Berlin , Alice et moi avons souhaité vous en dire plus sur nous et nos entreprises respectives, et sur notre vision de la laine et du tricot telle qu’elle nous guide au quotidien. Comment avez-vous rencontré l’univers du tricot et de la laine ? Fanny  : J’ai appris le tricot de ma grand-mère paternelle, lorsque j’étais enfant. J’ai tricoté de façon plus sporadique une fois adolescente et je m’y suis remise de façon assez addictive il y a quelques années. Je trouve beaucoup de réconfort et de satisfaction à créer des pièces sur mesure que je peux porter ou offrir. Je me suis déjà constitué une belle garde-robe dont je ne suis pas peu fière et qui me permet d’être auto-suffisante. C’est par ailleurs une activité que je trouve très relaxante et que l’on peut pratiquer n'importe où.  Pour moi, le tricot, c’est associé à la laine. Le synthétique ne m’a jamais attirée. Si on revient deux générations en arrière, la laine était omniprésente : dans les matelas, les vêtements…mes parents ont plein d’histoires à raconter à propos de la place de la laine dans leur enfance. Et puis, entourée de brebis comme je l’étais, ça n’en était que plus naturel. Alice : J’ai appris à tricoter avec ma grand-mère et ma nounou quand j’étais enfant. J’adorais (et j’aime toujours) toutes les activités créatives et naturellement, j’ai voulu apprendre à manier les aiguilles à tricoter. Après une pause à l’adolescence, j’ai repris le tricot avec une amie pendant mes études et découvert la communauté tricot internationale via les réseaux sociaux et Ravelry. Depuis, je ne me suis plus jamais arrêté de tricoter. Au fil de mes années de pratique du tricot et de mes convictions personnelles, j’ai commencé à m’intéresser de plus près à la production textile, et principalement la filière laine en Europe et en France. La traçabilité, le local, la préservation de terroirs et de traditions, le respect des personnes, des animaux et des paysages sont des principes qui sont complètement intégrés à ma pratique du tricot et que je souhaite transmettre via mon entreprise. Quel genre de laine aimez vous tricoter et pourquoi ? A quoi faites vous particulièrement attention quand vous achetez/sélectionnez de la laine? Fanny :   Les laines que j’apprécie le plus sont les laines cardées naturelles, avec des couleurs végétales ou au moins produites selon des modes de production respectueux de l’environnement le plus possible. Pour moi, la laine doit être authentique et raconter une histoire. Ce qui m’importe également, c’est de connaître l’origine de la laine et son parcours jusqu’à la pelote. Une production locale, de la transparence sur son mode de production et une laine naturelle (c'est-à-dire qui n’a subi aucun traitement chimique tels que le carbonisage, le blanchiment ou un traitement superwash) sont mes critères de choix. C’est de cette façon que j’ai conçu mes premières gammes de fils Azun et  Peira . Alice : Avec Fanny, nous partageons la même vision à ce sujet et c’est aussi ce qui nous a rapproché. J’aime les laines qui ont une histoire, qui sont ancrées dans un territoire et qui sont respectueuses des personnes, des animaux et de l’environnement à chaque étape de leur production. Quand je choisis des laines, aussi bien pour mon stock personnel que pour mon entreprise, j’aime écouter et comprendre d’où vient cette laine, qui l’a produite et quelles sont les étapes de transformation.  L’origine géographique de la laine et de sa transformation semble avoir beaucoup d’importance pour vous deux. Pouvez-vous expliquer en quelques mots pourquoi ? Fanny :   En grandissant, j’ai cherché à en savoir davantage sur la production des fils en laine et je n’y ai pas trouvé mon compte. Je ne comprenais pas que l’on puisse importer autant de laine d’Asie, qui plus est provenant d’élevages de moutons qui pratiquent le mulesing, alors que la France est un incroyable producteur de laine de part le nombre d’élevages. D’ailleurs, la majorité de la laine produite en France est soit jetée soit envoyée en Asie pour y être transformée, ce qui n’a pas vraiment de sens. En relocalisant la transformation, on encourage des entreprises locales désireuses de relancer la filière laine. La qualité n’en est que plus grande. On remet l’artisanat et les savoir-faire à l’honneur et en plus, on valorise des races de brebis aussi diverses que variées. Cela permet aussi de remettre les éleveurs dans la boucle et de les rémunérer au juste prix (car rappelons- le, aujourd’hui encore dans la majorité des cas, le prix d’achat de la laine en suint reste inférieur au prix de la tonte, ce qui représente une perte pour l’éleveur qui travaille dur sur une année entière avant chaque tonte).  Alice : Avant de créer Alice im Wolleland et de vivre à Berlin, j’ai beaucoup déménagé et étudié l’allemand et les politiques européennes, notamment les politiques transfrontalières et locales au sein de l’Union européenne. Cela m’a évidemment beaucoup fait réfléchir sur les questions de consommation, de l’industrie, des territoires, des habitudes de consommation, de l’environnement ou encore du travail. Il me semblait logique que ces réflexions et convictions soient liées à ma pratique du tricot. J’ai alors mené des recherches sur la filière laine en Europe et après en être arrivée aux mêmes constats que Fanny (problèmes environnementaux, de rémunération, une pelote qui fait le tour du monde, maltraitance animale…), j’ai décidé à mon échelle de soutenir celles et ceux qui s’engagent pour faire (re)vivre la filière laine en France et en Europe, de partager mes connaissances à ce sujet et, via mes cours et ateliers, de faire un travail de pédagogie à ce sujet. Vous proposez toutes les deux des laines dites de pays ou rustiques. Pourriez vous décrire les spécificités de ces laines ? Ces laines nécessitent elles un entretien particulier ? Fanny : je propose en effet de la laine des Pyrénées de races de brebis lourdaises et tarasconnaises. Ce sont des brebis dites rustiques, c'est-à-dire bien acclimatées à leur environnement et peu exigeantes. Elles sont nourries principalement avec du foin en hiver ou de l’herbe lorsqu'elles sont dans les estives pendant l’été. La laine sert à les protéger des intempéries et du froid, ce qui donne à la laine ses caractéristiques. Les laines de brebis lourdaises et tarasconnaises sont toutes deux très gonflantes, de couleur écrue en majorité (certaines brebis sont noires, mais c’est très rare), et les fibres sont assez longues, ce qui est idéal pour réaliser du fil. Ces laines n’ont certes pas la finesse ni la douceur du mérinos, mais elles ne piquent pas pour autant et donnent en revanche des fils bien plus solides. Pour produire les fils Azun et Peira , j’ai scrupuleusement trié les toisons pour ne sélectionner que les meilleures fibres et éviter le poil et le jarre, des fibres grossières et piquantes. C’est pour ça que ce travail doit être fait en détail à la main. Cela prend beaucoup de temps, mais le résultat en vaut la peine. Bien sûr, on a toutes et tous notre propre sensibilité à la laine, mais en se réhabituant à porter des fibres naturelles, on rééduque aussi notre épiderme jusque-là un peu trop habitué aux matières synthétiques ultra douces.  Pour ce qui est de l'entretien, le principe est simple : la laine étant autonettoyante, pas besoin de laver nos tricots souvent, 1 fois ou 2 par an suffisent. Pour en savoir plus à ce sujet, j’ai écrit un article de blog dédié à l’ entretien des tricots en laine naturelle . Alice: Je ne produis pas moi-même ma laine comme Fanny mais mon objectif est de faire découvrir des laines originales, respectueuses de l’environnement, des animaux et des personnes et issues de différentes régions de France. J’ai à cœur de présenter des laines que j’appelle “de caractère” et qui s’éloignent du schéma “tout mérinos, le plus doux possible”. C’est un grand travail de pédagogie car nous sommes très habitués aux matières très douces (et très souvent synthétiques) et à pouvoir tout mettre à la machine à laver. Lors de mes cours, je passe du temps à expliquer comment entretenir ces laines non-superwash et à expliquer qu’il n’y a pas besoin de laver ses tricots toutes les semaines (oui oui, une fois par an suffit ;)). J’argumente aussi souvent que si on est capable d’investir 80h pour tricoter un pull à la main, alors il est aussi possible de passer quelques minutes par an pour le laver à la main. Et si vraiment, on veut tenter la machine à laver, alors, je conseille de tester d’abord avec un échantillon - il y a des laines non superwash qui passent très bien en machine (sans essorage par contre!).  On se retrouve très bientôt pour la partie 3 ! A bientôt Fanny & Alice

  • Interview croisée Alice im Wolleland & Knitty and Woolly se dévoilent - Partie 1

    A l’occasion de la sortie de notre modèle de bonnet Azun goes to Berlin , Alice et moi avons souhaité vous en dire plus sur nous et nos entreprises respectives, et sur notre vision de la laine et du tricot telle qu’elle nous guide au quotidien. Découvrez la première partie de cette interview croisée . Pouvez-vous vous présenter en quelques mots pour celles et ceux qui vous découvrent ? Où peut-on vous trouver?  Alice  : Je m’appelle Alice, j’ai passé mon enfance et mon adolescence en Picardie avant d’étudier et de travailler entre la France et l’Allemagne. Je vis depuis maintenant 6 ans à Berlin où il est aussi possible de retrouver mon entreprise créative Alice im Wolleland .  Fanny  : Je m'appelle Fanny, j’ai grandi dans le Val d’Azun dans les Pyrénées, entourée de montagnes et de brebis et vaches lourdaises élevées par mon père. J'ai fait mes études dans le Sud-Ouest de la France avant de partir m'installer en Belgique. Je vis depuis 5 ans à Anvers d’où j’ai créé mon entreprise Knitty and Woolly . Pouvez-vous nous décrire ce que vous proposez avec votre entreprise ? Alice  : Au début d’ Alice im Wolleland , j’avais pour idée principale de proposer des kits de tricot pour débutant.e.s avec des laines éthiques et durables. Puis, au fur et à mesure de mes découvertes et expériences, j’ai développé une boutique en ligne autour de laines éthiques françaises, commencé à donner des cours de tricot à Berlin et, dernièrement, je me suis installée dans un atelier créatif où j’organise des rencontres autour du tricot et de la laine. Fanny  : Je propose de la laine des Pyrénées naturelle et authentique pour les arts créatifs tels que le tricot, le crochet ou le tissage. L’accent est mis sur le naturel avec des couleurs végétales artisanales et la traçabilité, ma laine étant transformée localement en France et traçable de bout en bout. En parallèle, je transforme de la laine à la main (cardage et filage) pour l’utiliser dans des créations telles que des bracelets tissés ou des tissages pour la décoration. Je donne également des ateliers créatifs pour faire connaître la laine des Pyrénées et partager de bons moments en créant quelque chose d’unique. Qu’est-ce qui vous a amené à fonder votre propre entreprise spécialisée dans la laine ? Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez au quotidien dans le développement de votre solo entreprise dans l’artisanat ? Quels sont vos futurs projets pour vos entreprises? Alice  : Avant de créer Alice im Wolleland , j’ai étudié et travaillé dans le domaine des politiques européennes et des politiques sociales. En parallèle, j’ai repris le tricot que j’avais appris petite, et qui me permettait de concilier ma vie professionnelle à mes envies créatives. J’ai alors eu envie de pouvoir relier ces deux aspects, de m'intéresser de plus près à la filière laine en Europe, de comprendre ses enjeux sociaux et environnementaux tout en donnant envie aux gens de reprendre leurs aiguilles et de créer avec cette matière naturelle. A partir de là est née mon entreprise et elle continue de se développer sur cette même base.  La vie d'entrepreneure est pleine de surprises et monter son entreprise, de surcroît dans un pays étranger avec une administration et une langue différente, demande sûrement une dose de motivation et de travail supplémentaire. J’apprends encore au quotidien et j’essaye de prendre les choses les unes après les autres. Mon principal projet actuellement est de développer mon activité dans mon atelier à Berlin, pouvoir proposer plus de rencontres, créer un lieu créatif et cosy, présenter un showroom coloré rempli de belles laines et fils de France… et à terme d’autres pays européens aussi, j’espère! Fanny  : Après plusieurs années dans la recherche scientifique, j’ai fait un virage à 180° pour me rapprocher de mes racines pyrénéennes qui me manquaient et vivre ma passion au quotidien. Désireuse de travailler avec de la laine naturelle et traçable, et avec mon père éleveur de brebis lourdaises, l’idée n’a fait qu’un tour. Après deux bonnes années de préparation, mon entreprise Knitty and Woolly est née. Mon objectif, c’était de pouvoir proposer de la laine des Pyrénées naturelle et issue de races de brebis locales (lourdaises et tarasconnaises). De cette façon, je voulais perpétuer un travail auquel a pris part mon père il y a plus de 30 ans, sauver et faire connaître la brebis lourdaise aujourd’hui encore en voie d’extinction. Il fait l'élevage de cette brebis particulière depuis de nombreuses années, et j’avais envie de valoriser sa laine, jusque-là inutilisée ou envoyée à l’autre bout du monde pour y être transformée. De plus, je souhaite proposer à mes clients la laine la plus naturelle possible et traçable, de surcroît produite localement en France par des acteurs passionnés de la filière laine. On peut dire que le résultat est là, et j'en suis très fière et heureuse. Être à la tête d’une entreprise créative est très excitant mais cela réserve parfois quelques défis. Tout comme Alice, je suis expatriée dans une région de la Belgique ou l’administration et la langue sont différentes, et il faut effectivement une grande motivation et de l’énergie pour mener les choses à bien ! En prenant les évènements étapes par étapes, on finit par y arriver. De plus, je me rends plusieurs fois dans l'année dans les Pyrénées pour récolter la laine, la trier et l'emmener à la filature. Je tiens beaucoup à réaliser ces étapes moi-même, mais bien sûr cela me demande une bonne organisation logistique. Je gère ensuite tout à distance, puisque mes partenaires sont en France. C'est un sacré challenge que je suis heureuse de relever chaque jour. A l’avenir, je souhaite valoriser davantage de laine et ainsi développer ma gamme de fils, avec de nouvelles couleurs naturelles et végétales. En parallèle, mon objectif est de proposer plus d’ateliers créatifs et des cours de tricot pour débutants ou tricoteurs désireux(ses) d’approfondir leurs connaissances. J'aimerais aussi développer ma gamme de créations artisanales en explorant diverses techniques et en intégrant de nouvelles matières. Comment vous êtes-vous rencontrées ? Comment est née cette collaboration? Alice : Nous nous sommes rencontrées au hasard d’Instagram. Nous avons créé notre compte au même moment et avons rapidement sympathisé. J’ai testé un modèle de col pour Fanny et j’ai admiré un de ses modèles de pulls aussi. Nous avons continué d’échanger régulièrement sur notre passion et sur le développement de nos entreprises. Quand Fanny a commencé à proposer sa laine, j’ai évidemment rapidement pensé à une collaboration et à un projet ensemble. Petit à petit, nous avons eu l’idée d’un projet simple: un kit et design commun, le bonnet Azun goes to Berlin . J’adore qu’à travers ce projet, nous puissions concilier le local (la laine des Pyrénées) avec un aspect plus européen (design en 3 langues par exemple). Fanny : Lorsque l’on a fait connaissance sur Instagram, on a tout de suite accroché de part nos goûts communs pour les laines naturelles de caractère et bien sûr, le tricot. Nous nous sommes depuis lors encouragées mutuellement dans le lancement de nos entreprises, car nous venions toutes les deux d’un domaine très différent et tout était nouveau dans le domaine de l’entreprenariat. Nous avons travaillé plusieurs fois ensemble par le passé et l’idée de ce kit avec mes laines n’en était que plus naturelle. La laine des Pyrénées voyage désormais jusqu’à Berlin ! On se retrouve très bientôt pour la partie 2 ! A bientôt Fanny & Alice

  • Tricoter le jacquard avec la veste Forest keys de Teti Lutsak

    Je souhaite vous présenter ce tricot que je viens de terminer, la veste Forest keys créée par Teti Lutsak . Ce modèle est un concentré de techniques tricot et il m'a notamment permis d'expérimenter le jacquard avec mes fils Azun Sport , un exercice que j'aime particulièrement en tricot ! La laine J'ai tricoté ce modèle avec la base Sport  de ma gamme de fils Azun. C'est un fil composé à 100% de laine des Pyrénées , récoltée et triée à la main  dans le Val d'Azun et transformée à la filature artisanale de Niaux. Il s'agit d'un mélange de laines de brebis lourdaises  (57 %) et tarasconnaises  (43%). Le fil est disponible dans sa belle couleur écrue naturelle  ainsi que dans une gamme de plusieurs couleurs , obtenues par teinture végétale  et sans mordant à l'alun  grâce à l'expertise de l'Atelier Myrobolan situé à Felletin dans la Creuse. Un fil naturel entièrement transformé en  France et traçable ! Le fil Azun Sport  est conditionné sous forme d' écheveaux  de 290 m / 100 g  dans plusieurs coloris, et se tricote avec des aiguilles 3 - 3,5 mm. Echantillon après blocage (jersey), 10x10 cm 23 mailles * 35 rangs avec aiguilles 3 mm 20 mailles * 33 rangs avec aiguilles 3,5 mm Les fils Azun   sont authentiques  : ils se caractérisent par un toucher sec , de la rondeur  et du gonflant   mais ne piquent pas ! Ils reflètent le terroir local  et rendent ainsi hommage aux brebis  qui pâturent dans les prés et les estives.  Construction du modèle Le modèle requiert un échantillon de 23 mailles * 32 rangs pour 10 cm . J'ai donc tricoté le fil Sport avec les aiguilles 3 mm . Le nombre de rang n'étant pas strictement identique (35 rangs avec Azun contre 32 rangs avec le fil du modèle), j'ai procédé à quelques ajustements (ajout de rangs) pour parvenir à la bonne longueur. Le modèle présente un grande aisance positive (25-40 cm), j'ai donc tricoté la taille 1 pour une circonférence finale de 113 cm. J'ai utilisé 3 écheveaux : 2 écheveaux pour la couleur principale (Beige chêne), et 1 écheveau pour la couleur complémentaire (Bleu de campêche). La veste Forest keys se tricote de haut en bas , d'abord à plat pour le haut du dos et le haut du devant (épaules, emmanchures , encolure) puis en rond pour le corps. Les mailles sont d'abord montées à l'aide d'un montage provisoire , qui sera défait à la fin au moment de faire les bordures. Un morceau de fil (de préférence d'une autre couleur que votre fil principal) ainsi qu'un crochet sont nécessaires pour faire ce type de montage. Le diamètre du crochet doit être sensiblement identique à celui de vos aiguilles. La veste se tricote ensuite en jersey . Afin d'avoir la bonne longueur, j'ai ajouté des rangs dans le dos et sur le devant avant de joindre en rond, en alternance avec les derniers rangs d'augmentation des emmanchures et encolure (8 rangs ajoutés pour avoir la bonne longueur). J'ai également ajouté des rangs le long du corps, mais c'est une option qui est de toute façon décrite dans le patron. Le résultat est ainsi plus ou moins "crop". Concernant le travail avec les couleurs , c'est un modèle qui fait appel à plusieurs techniques : tricoter le jacquard à plat ou en rond pour les motifs sur les épaules et le corps, ainsi que le jacquard intarsia pour le motif central (la clefs). Si vous avez envie de découvrir ou de vous perfectionner avec ces différentes techniques, c'est donc une bonne idée de modèle, d'autant plus qu'il ne nécessite que 2 couleurs . Il ne faut cependant pas oublier de croiser les fils à l'arrière du travail sur certains rangs du motifs lorsqu'il y a plus de 7 mailles qui séparent deux mailles de couleur contrastante (ceci n'étant pas indiqué dans le patron). Le motif intarsia central est tricoté en rond (un lien vers une vidéo YouTube explique la technique) mais il est aussi possible de ne pas le réaliser et de tricoter à la place du jersey en couleur principale. Toute les bordures sont ensuite réalisées avec une i-cord . J'ai pour cela utilisé des aiguilles plus petites, de 2,5 mm pour les emmanchures et l'encolure, et 3 mm pour la bordure du corps. J'ai pris des aiguilles circulaires, mais il est indiqué dans le patron de prendre des aiguilles double pointe. Il existe plusieurs façons pour accrocher une i-cord sur un tricot, à chacun(e) de choisir celle qui lui convient le plus. Cette finition est assez longue mais le rendu en vaut la peine ! Pour finir, l'étape du lavage et du blocage permet de révéler la forme de la veste. J'ai simplement fait tremper la veste une vingtaine de minutes dans de l' eau froide/tiède avec un peu de lessive maison au savon de Marseille (du vrai !) puis rincé à l'eau claire, essoré dans une serviette et bloqué sur un tapis de blocage avec des peignes . Pour conclure, je suis très satisfaite du résultat, tant par la forme de la veste que par le rendu des motifs. Les fils Azun étant cardés (et non "peignés", c'est à dire moins lissés), ils sont particulièrement recommandés pour la réalisation de motifs colorés. Les mailles s'imbriquent bien ensemble, "fusionnent", pour donner un résultat homogène avec des motifs parfaitement intégrés dans le tricot. Voilà, j'espère que ce retour d'expérience vous aura été utile et vous aura inspiré pour tricoter le jacquard :) Si ce modèle vous intéresse, vous pouvez le retrouvez sur le site Ravelry : https://www.ravelry.com/patterns/library/forest-keys-vest et pour découvrir les fils Azun dans la base sport , c'est par ici : À très bientôt ! Fanny

  • Comment entretenir ses tricots en laine ?

    Vous avez probablement déjà entendu cette histoire du pull en laine qui a rétréci et feutré au lavage… Alors, lorsqu'il s'agit d'un vêtement que l'on a mis des heures à tricoter, on préfèrerait éviter ce genre de mésaventure ! L'idée même d'avoir à entretenir ses tricots en laine peut faire peur, voire même être démotivante pour se lancer dans un projet tricot en laine naturelle. "Un pull en laine ? Trop compliqué à entretenir ! ". Je souhaite vous rassurer, c'est en fait très simple et je vous explique pourquoi dans cet article ! Pour comprendre pourquoi la laine feutre dans certaines conditions, il faut regarder sa structure , qui est relativement complexe (voir figure ci-dessous). La surface d'une fibre de laine est composée de cuticules, ressemblant à des écailles qui peuvent s'ouvrir et se fermer en fonction de l' humidité ambiante et de la température . Capable d'emmagasiner jusqu'à 80% d'air dans son propre volume, la laine est chaude et fraîche à la fois ! Cette structure en écailles permet d'augmenter sa surface de contact avec l'air tout en freinant sa circulation, sur une large gamme de température. Cette caractéristique donne ainsi à la laine son pouvoir isolant . Et c'est pour ça qu'on l'aime, elle nous tient chaud et peut aussi nous maintenir au frais, oui o ui ! Schéma de la structure interne de la fibre de laine (a) dessiné par Bruce Fraser, Tom MacRae et leurs collègues, ainsi que l'image MET (microscopie électronique en transmission) de la section transversale (b) et l'image MEB de la surface (c) de la fibre de laine. de la surface (c), de la fibre de laine. (1) Mécanisme de rétrécissement de la laine par feutrage. (1) Mais, sous l'effet d'une action mécanique et en présence d' eau et de chaleur (ce qui arrive indéniablement lorsque l'on met son lainage en machine à 30-40 °C avec essorage), les écailles des différentes fibres s'imbriquent les unes dans les autres et ce, de façon irréversible (figure ci-contre) ! La laine ne retrouvera jamais son état initial. Elle a feutré et c'est la catastrophe pour notre cher pull tricoté à la main. Images en Microscopie électronique à balayage (MEB) de fibres de laine non traitées (en haut), chlorées (au milieu) et traitées au chlore-Hercosett (en bas). (1) Bien sûr, des moyens ont été inventés afin d'empêcher la laine de feutrer au lavage. Il s'agit du traitement superwash , qui consiste, en fonction du traitement chimique utilisé, à éliminer ou recouvrir les écailles de la laine (on peut citer par exemple le procédé chlore-Hercosett ). La laine peut ainsi être lavée en machine sans risque de feutrage. Mais vous l'aurez sûrement vu venir, le fait de traiter chimiquement la laine et d'éliminer ou recouvrir ses écailles lui fait perdre son pouvoir isolant et par la même occasion son côté biodégradable (car elle a été recouverte de polymère), et c'est quand même dommage, non ? Par ailleurs, ces traitements chimiques sont grandement énergivores et ont un impact sur l'environnement et notre santé . C'est pourquoi chez Knitty and Woolly , vous ne trouverez que de la laine naturelle , qui n'a subi aucun traitement chimique . La laine naturelle a en effet bien plus à nous apporter ! Mais alors, ces écailles qui s'ouvrent et se ferment, est-ce vraiment si embêtant à gérer pour l'entretien de nos vêtements en laine ? Et bien justement non, c'est même cette caractéristique de la laine qui va nous permettre de ne pas laver nos vêtements ! "Comment ça, tu ne laves pas tes pulls en laine toi ?" Alors je vous rassure, je les lave, mais peut-être une fois par an, pas plus ! En effet, la structure même de la laine la rend auto-nettoyante . Et oui, elle fait le boulot à notre place, c'est chouette non ? Je vous donne ici quelques propriétés de la laine qui expliquent ce fait : -La laine a la capacité d'absorber jusqu'à 35% de son poids en humidité qui est ensuite libérée sous forme de vapeur d'eau dans l'air (2). Résultat, on ne transpire pas et on évite les mauvaises odeurs. - Les propriétés naturelles de la laine se combinent très bien pour limiter la prolifération de bactéries responsables des mauvaises odeurs corporelles . - La laine est peu salissante , peu froissable et non odorante . Alors finalement, que doit-on faire pour entretenir son tricot en laine ? Voici quelques conseils en fonction de plusieurs cas de figure. Juste après l'avoir tricoté , il y a un premier lavage nécessaire qui intervient, le " blocage ". Il sert à donner la forme définitive au projet et par la même occasion à le laver une première fois. Pour cela, faites tremper votre ouvrage dans de l'eau tiède à froide avec un lavant doux sans savon ou spécial laine. Pour ma part j'utilise une lessive maison au savon de Marseille , qui n'est ni plus ni moins que 20% de (vrai) savon de Marseille râpé dans de l'eau (le tout légèrement chauffé pour faire fondre le savon). Il suffit de l' immerger dans l'eau, et ne plus y toucher pendant au moins 20 minutes . Ensuite, on l'attrape délicatement sans le tordre et en évitant qu'il ne se détende, et on renouvelle l'eau pour le rincer à l'eau claire et éliminer les restes de savon. Prochaine étape, l' essorage . Comme on veut éviter de déformer l'ouvrage, on ne le tord pas ! On peut d'abord le presser entre ses mains pour éliminer le maximum d'eau, puis on le dispose à plat dans une serviette que l'on enroule avant de marcher dessus pour bien presser le vêtement. Si ça vous parait un peu bizarre comme processus, je vous assure que ça devient très naturel. Pour finir, on laisse sécher son vêtement à plat , c'est très important pour éviter qu'il ne se déforme. En général, on utilise un tapis de blocage qui permet d'utiliser des peignes pour fixer la forme définitive du vêtement. Un peu de patience pour le séchage et voilà, c'est fini ! S'il n'est pas taché , on le secoue simplement dehors pour enlever les poussières et le rafraîchir, on peut même le laisser prendre le frais pendant quelques heures en hiver. Si vous êtes sceptiques, il faut essayer, vous serez surpris ! Bien sûr, rien ne vous empêche de donner un petit bain à votre tricot 1 ou 2 fois par an. Je vous conseille de le faire l'été, car le tricot sèchera plus vite avec la chaleur, surtout les pulls épais d'hiver. S'il est taché (ce qui peut bien sûr arriver), ce que je fais dans ces cas-là si la tache est petite, je la frotte légèrement avec un linge humide . Ça devrait partir. Sinon, vous pouvez toujours le faire tremper à nouveau avec un peu de savon de Marseille comme expliqué précédemment. Et pour les laines teintées avec des végétaux , comment fait-on ? Chez Knitty and Woolly, la laine est teintée dans un atelier qui pratique la teinture végétale de façon artisanale . Comme cette méthode ne fait appel qu'à des matières naturelles, il est normal que l'entretien de la laine demande une attention particulière . Mais là encore, c'est très simple . Les teintures végétales sont sensibles aux changements de pH . On dit donc bye bye aux lessives agressives et on se tourne plutôt vers des lessives écologiques ou à nouveau vers la lessive maison au savon de Marseille . Et c'est tout ! Pour résumer , la laine naturelle est fascinante de par sa complexité et ses nombreuses propriétés . Elle n'a pas besoin d'être lavée souvent, et c'est mieux pour tout le monde ! On fait des économies d'eau , d' énergie et de savon , donc l'impact sur l'environnement est limité . Et on évite aussi de se parer de vêtements truffés de produits chimiques délétères pour notre santé. Entretenir ses vêtements tricotés en laine n'a jamais été aussi simple puisqu'il n'y a pas grand chose à faire, et j'espère que, si vous ne l'avez pas déjà fait, vous oserez tricoter de la laine naturelle ! N'hésitez pas à me faire votre retour d'expérience sur l'entretien de vos vêtements tricotés en laine. A bientôt ! Fanny Fondatrice de Knitty and Woolly (1) Hassan MM, Carr CM. A review of the sustainable methods in imparting shrink resistance to wool fabrics. J Adv Res. 2019 Jan 31;18:39-60. doi: 10.1016/j.jare.2019.01.014. PMID: 30788174; PMCID: PMC6369147. (2) Liya Zhou, Xunwei Feng, Yanfeng Du, Yi Li. Characterization of Liquid Moisture Transport Performance of Wool Knitted Fabrics. Textile Research Journal . 2007;77(12):951-956.

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